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ilus trail
19 juin 2007

Le raid du Mercantour ( dans la course / parmi les bénévoles)

   Vendredi la veille du Départ 17h.

Je prends la route vers Le relais des Merveilles (Vallée de la Gordolasque) avec mes deux filles et ma femme qui est infirmière bénévole au poste (relais des Merveille au km 75.8 du raid), après les avoirs installés au relais, je reprend la route vers Saint  Martin Vésubie rejoindre mes amis du club sur la place principale du village et j’en profite  par la même occasion pour retirer mon dossard.

20h ; A la suite du débriefing du responsable de la course, nous rejoignons le chalet d’un de nos amis qui se situe à proximité du village ou nous allons passer la nuit.

Arriver sur place, chacun contrôle scrupuleusement son sac et son matériel avant de se regrouper autour de la table pour la traditionnelle pasta partie, bien sur la discutions est essentiellement liée à la course, mais aussi à des parties de rigolades ou chacun mettait la pression à l’autre, se fut un moment fort sympathique.

22h.Il est temps pour nous de rejoindre le lit car il faut se réveiller a 2h30, contrairement au précédent raid que j’ai fait , j’ai pas mis longtemps à m’endormir.

2h30 avant le départ.

Je me réveille en pleine forme, dans les autres chambres j’entends les alarmes des polars qui réveille tout le monde,  avant de m’habiller, je repasse encore une fois sur les parties à risque du corps de la pommade Nok, suite à sa, je rejoins la cuisine  me préparer mon sport-dej  et un thé. D’après ce que j’entend y a que moi qui à bien en profité du sommeil, mais ces détails sont vite oubliés, car c’est l’heure d’y aller, tout le monde rejoins la voiture, je jette un œil dans le ciel , il fait un temps magnifique,des étoiles de partout sa me rassure ,et nous nous dirigeons vers la place du village.

Arrivée sur place ont se dirige vers le poste de contrôle pour l’inspection des sacs, frontal, piles de rechanges, couverture de survie, sifflet, coupe vent, bande de contention et poche à eau pleine sont obligatoire pour passer dans le sas de départ. Ainsi dans le sas, l’enseigne de la pharmacie du village affiche 12°, je sent quand même un léger vent frais qui attire mon intention mais je fait pas attention, je décide de m’engouffrer plus dans la foule, là ou la température est nettement plus agréable.

5 mn avant le départ ; notre  amis Dawa ,vainqueur de la dernière édition, prend la parole pour nous souhaité bonne chance car il  na pas pu se joindre à nous, a cause d’une contracture au mollet, mais il a fait quand même le déplacement , et c’est lui-même qui à donné le départ.

4h00 le départ Saint Martin Vésubie Alt 968m

Les 680 coureurs prennent la direction de Venanson, 4km de route assez souple, l’allure est d’échauffement, avec plusieurs amis du club ont échange quelques mots sans trop se presser, après 30mn de course, nous prenons le premier sentier qui mène au col de la Colmiane à Alt 1641m, la je jette un œil en arrière et j’admire le long faisceau des frontales qui s’étirent dans la nuit, c’est a partir de ce moment que ma course commence vraiment, ma propre course , p’tit à petit je perd de vue mes amis, et je continu mon ascension parmi les autres concurrents, déjà les premiers signes de ceux qui sont partis un peut vite se font ressentir , certains ont le souffle court et accéléré, premier pointage, avant de redescendre vers Saint Dalmas Valdeblore Alt 1285m, arrivée au village un de nos amis nous dit notre position , je pointe à la 81ème place, après 500m de route en quittant le village , nous reprenons le sentier qui mène au col de Barn Alt 2457m, le jour commence à pointer son nez , et le vent aussi,plus je monte , plus le vent se fait sentir et de plus en plus froid, après un passage roulant qui contourne la montagne nous retombons dans la vallée pour remonter au sommet, mais la les choses se corse, le vent a doubler de force , et le froid avec, mes brassières et mes gants de vélo me protège, arriver au premier ravito je m’attarde pas longtemps , et je ne prend pas le temps de mettre mon coupe vent, car je n’est pas froid au corps mais juste au main et au oreilles et je continu mon chemin, plus je monte , moins je sent mes mains, je n’arrive même plus a prendre le bidon avec la boisson énergétique, je n’est plus le sens du toucher sa devient très insupportable, heureusement que le sommet n’est plus loin pour que je puisse balancer de l’autre côté pour en profiter du soleil levant et  ne plus sentir le vent, il était temps car le moral en a pris un coup, chaque coureurs que je regarde exprime le même état de choc lié au froid , je décide de m’arrêter un instant pour retrouver mes sensations, le choc thermique entre mes mains gelées et les rayons du soleil , est douloureux, mais sa dure pas longtemps, je reprend ma course vers la vacherie du collet Alt 1842m , et je décide de m’alimenter car je ne l’est pas fait lors du premier ravito, je prend une barre qui est totalement dure et froid, le masticage est pénible mais je continu, après une léger remonter vers le col de Salèze Alt 2030m, nous replongeons vers le Boréon , 7km de piste et de sentier cassant, car le sol est plein de petit bloc de pierre, dans la descente j’ai des troubles intestinaux, je me dit que c’est passager, mais plus je descend, plus sa devient gênant, je ralenti la cadence, le deuxième ravito n’est plus trop loin je vais pouvoir me refaire une santé.

Gîte du Boréon Alt 1500m

Je prend le temps de m’alimenter de refaire le plein, mais j’ai du mal a avaler, mes problèmes intestinaux s’amplifie, sa me rassure pas, mon moral en prend un coup, Dawa vient vers moi pour m’encourager en me rassurant que c’est passager, mais au fond de moi-même , je c’est que sa va être dur, je décide donc de reprendre la route direction le pas des Ladres Alt 2448m, les paysages magnifiques dans la lumière du matin me font un peut oublier mes soucis , mais hélas de courte durer, car a mi ascension , je n’arrive plus à boire quoi que se soi, la simple gorgée d’eau dans le ventre me fait ralentir, la montée est dure et longue, mes problèmes me font perdre de la puissance, heureusement que le sommet est proche, je bascule enfin de l’autre côté de la montagne avec un grand soulagement, mais dans ma tête,je sais que j’irais pas loin, les premières foulées vers le refuge de la madonne des Fenestre Alt 1880 vont vite s’éteindre car les ondes de chocs me font mal au bid , je décide de marcher , et sa jusqu’au refuge,arriver en bas, je sais que c’est fini, je balance tout mon matos, je demande a une bénévole de m’apporter un verre d’eau avec un éféralgan, et  je m’allonge dans l’herbe au soleil pendant 45mn, après une brève sieste, je me sent un peut mieux , je sais plus quoi faire, continuer ou abandonner, encore une fois le responsable de la course (Thierry Fadini) vient m’encourager et me dit essaye d’aller jusqu’au prochain ravito , et la je prendrais ma décision, je sais pas quoi faire, après 10mn de réflexion , je décide de reprendre ma course,direction la portion la plus hard du parcours,le pas du mont Colomb Alt 2548m avec sa monter dans les marches de bloc de pierre, j’ai tellement de haine que je fait une montée qui me surprend moi-même,la descente vers le pont du Contet  est infernale, un  sentier tracé dans les blocs de roches, et sa pendant 4km, les quadriceps et les chevilles sont très sollicités, j’ai le moral qui revient mais, un problème reste , je n’arrive pas a m’alimenter, j’ai fait dix km en ayant bu seulement une gorgée d’eau, plus rien ne passe, arrivée dans la vallée j’essai d’avaler une soupe chaude, mais rien a faire j’en bois à peine deux gorgée, et c’est a ce moment que je décide de m’arrêter, car je n’est rien bu ni mangé depuis 4h, continuer c’était prendre le risque de l’hypoglycémie.

Je me fait r’accompagner par la navette mis à notre disposition vers saint Martin, arriver sur place je prend une douche,puis je prend ma voiture, direction le relais des merveilles poste de ravitaillement km 85, je vais rejoindre ma femme et les autres bénévoles, en me voyant ma petite fille surprise me dit, «  mais t’es déjà arriver ? » je lui dit non, j’ai du abandonner, elle était triste car elle m’attendais pour prendre la photo, tan pi sa sera pour une autre fois.

Au  poste de ravitaillement c’est l’effervescence, il est 18h00, et les concurrents arrivent au compte goutte, la fatigue apparaît sur tous les visages, 30mn que je suis arrivée sur place, ont nous annonce que quelqu’un se sent mal a 1km du poste, je décide avec un autre bénévole, d’aller a sa rencontre, muni d’une couverture et d’une soupe chaude, arrivée sur les lieux, ont constate que le coureur est dans l’herbe,allongé, enrobé dans sa couverture de survie, il avait le visage blanc et décomposé, après lui avoir demandé si  tout allait bien, il essaya de boire la soupe , mais il arrivait a peine a utilisé ces mains il tremblait de partout , c’était impressionnant à voir, puis 5mn plus tard on lui demande si pouvait avancé jusqu’au poste, ce fut pénible pour lui , mais il y est quand même arrivé, sur place, il c’est mis dans un coin sous la tente, et s’endormi presque instantanément. Toute la nuit ce fut l’hécatombe, des hypoglycémie à répétition,les navettes qui sont chargées de rapatriées les abandons ne cessaient leurs vas et viens entre le poste et l’arrivée.

En quelques mots ; j’ai fait une bêtise de débutant, a savoir que je savais bien que je suis fragile au niveau du ventre et je me suis pas couvert lors de la première montée dans le froid, résultat, j’ai pris froid au ventre et voila le résultat, une expérience de plus au compteur, mais je suis pas déçu, je préfère faire cette bêtise maintenant,car c’était pas mon objectif principal,dans l’ensemble , au début de la course j’avais de très bonne sensation et je vais essayer de tenir comme sa jusqu'à Octobre.

Quelques chiffres ;

Sur 680 partants, 50 ont abandonnés au 30éme km du au froid, 150, après le passage du Mont colomb au km 50, puis plus de 120 au km 75, nombres de coureurs ayant fait la totalité de l’épreuve un peut plus de 300.

Le mot du Vainqueur lors de la remise (Sébastien Chaignau, 3ème à la diagonal des fous 2005); il à dit, une nouvelle référence en ultra est née , le Mercantour, à distance égale , il est beaucoup plus dure techniquement que la diagonal.

Vous pouvez visualisez la longue série de photo d'un ami qui les a prise pendant la course.

http://www.flickr.com/photos/akunamatata/sets/72157600389679516/

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Commentaires
W
bonjour<br /> recit tres bien fais et le site vraiment nikel <br /> aa+ willy
O
Super Récit<br /> Bravo même si t'es pas arrivé au bout, l'important est de s'être fait plaisir, même dans la souffrance. Et au fond, c'était peut être fait exprès pour que tu te couvres bien en octobre en arrivant au volcan!! et que tu apprécies à fond ta diagonale! ;)<br /> <br /> Olivier<br /> http://diagonale.winnerbb.net
S
super récits et comme la dit ilus très émouvant on s'y croirait ...<br /> bonne récup....
I
Un seul mot : émouvant !<br /> je crois que le plus dur c'est le froid et je n'ai pas ce type d'expèrience que je te remercie d'y partager.<br /> A bientôt sur la Diag.
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